Donc, en été, les oiseaux nichent. A ce moment-là, il ne faut pas les déranger. Mais vers fin août ou aux vacances de la Toussaint, vous pouvez ramasser leurs nids.
Ca sera plus facile de prendre un nid où l'on avait déjà observé l'oiseau, car vous saurez à quelle espèce appartenait celui-ci. Sur l'étiquette, vous saurez tout de suite quoi mettre à "nid de". Car quand vous ramassez un nid trouvé par hasard arpès l'été, vous ne savez en général pas à qui il appartenait. Dans ce cas-là, il faut vous référer à internet (pas dans mon site car il est incomplet) où à des livres sérieux d'ornithologie. Vous aurez parfois des indices (mais souvent trompeurs) : un duvet de la couveuse (mais en général les plumes du nid ont été ramassées par l'oiseau) ou un petit bout d'oeuf. Mais tout ça ne suffit pas. Bien sûr, certains nids sont caractéristiques, mais certains se confondent facilement !
Le mieux est alors d'avoir observé les petits zoizeaux qui sortaient des oeufs et leurs parents qui les nourrissaient ; d'abord vous aurez plein de choses à mettre dans votre calendrier naturel et ensuite les étiquettes seront plus faciles à faire.
En ramassant ces fameux nids, vous pouvez d'abord mesurer la hauteur entre le sol et celui-ci (pas besoin d'être extrèmement précis), puis prenez le nid avec une extrême délicatesse. Le mieux est de s'y mettre à deux : l'un écarte les branche et l'autre soulève le nid de son socle. Il est en effet mieux de garder les moindres branchettes du nid et de l'abîmer le moins possible.
Parfois c'est beaucoup plus difficile. Quelques exemples :
-rousserolle effarvate : elle tisse son nid autour des roseaux. Dans ce cas-là, vous pouvez faire coulisser le nid et le prendre en haut, mais ça sera moins beau et moins interessant, et vous l'aurez sûrement abîmé. Le mieux est de couper proprement les trois ou quatre tiges de roseaux où était accroché le nid (ils repousseront sans rechigner, je vous le promet) de la façon que vous voulez. Vous pouvez en garder un bon mètre mais aussi économiser et couper juste ving centimètres, de quoi poser le nid. Je vous assure que le nid sera plus joli dans votre collection avec les trois ou quatre roseaux où il était amarré.
-foulque macroule, poule d'eau, grèbe huppé... : leurs nids sont énormes, et comme les icebergs il y en a (en général) plus au-dessous qu'au-dessus. Il faut avoir beaucoup de place pour les garder (et ce n'est pas mon cas). Vous pouvez prendre juste le dessus, mais si vous avez de la place vous pourrez prendre le dessous. Mais alors il faudra bien le faire sécher (je radote sur la pourriture).
-cigogne blanche : Laissez leurs nids tranquilles ! De toute façon, c'est trop encombrant...
-hirondelle de cheminée et de fenêtre : ne prenez pas leurs nids car les hirondelles les réutilisent. Et puis, ces pauvres bêtes deviennent de plus en plus rare à cause de la crise du logement, aussi bien que les martinets...
-pie bavarde, corneille noire : les nids sont fragiles car les branchettes sont posées sur l'arbre. Il faut faire très attention en les prenant, mais pou les garder intacts, c'est plus dur ! Vous pouvez peut-être coller les branchettes de la base, où trouver (ou fabriquer) un socle qui les soutient... Un peu d'imagination !
Pour beaucoup d'oiseaux, il n'y a pas de véritable nid : certains pondent à même le sol, d'autres prennent les nids d'autres espèces d'oiseaux...
La collection de nid est encombrante, il est donc préférable d'avoir de la place. Quand on a beaucoup de nid, la collection devient vite passionnante : il y a des nids très jolis !
Bonne chance